La communication d’entreprise :
POUR UNE REFONDATION DES ENSEIGNEMENTS DE COMMUNICATION DES ORGANISATIONS
25 au 28 août 2003
La communication d’entreprise : un élément majeur de la politique générale des entreprises ?
(Extraits)
Philippe Boistel
Maître de conférences en Sciences de Gestion
IAE de Rouen
L’effondrement de la bourse, le nombre de fusions ratées, le désintérêt croissant des salariés vis-à-vis de l’entreprise, les critiques focalisées sur les marques, les difficultés rencontrées lors de l’annonce d’un plan social, le mécontentement des actionnaires à l’encontre des dirigeants… sont autant d’événements qui portent l’entreprise sous les feux de l’actualité médiatique. Pour répondre aux sollicitations des journalistes, des clients, de l’opinion publique et des salariés, les gestionnaires ne cessent de communiquer. Les dépenses publicitaires ont été multipliées par quatre depuis le début des années 80 aux Etats-Unis pour atteindre actuellement 200 milliards de dollars. Les dépenses en mécénat culturel ont elles aussi progressé du milieu des années 80 à l’an 2000 de 42 millions à 198 millions d’euros pour donner une image plus attrayante à l’entreprise. Et pourtant rien n’y fait, l’image de l’entreprise en général devient de plus en plus négative. Cette situation paradoxale tient au fait que la communication est utilisée simplement comme un outil. Le nombre d’erreurs de communication commis par les entreprises montre qu’il faut donner à la communication une dimension supérieure à celle d'instrument qui lui est habituellement accordée dans les faits. Trop souvent, en effet, la communication apparaît comme la baguette magique permettant de pallier les insuffisances des spécialistes de gestion. Or, la logique « Décision-Action-Communication » a montré ses limites. L’absence de concertation préalable avec les salariés lors de modifications majeures de stratégie engendre inéluctablement des difficultés par un rejet massif des salariés. Les