La cooperation euro-africaine
1. L’origine historique de la coopération européenne
Historiquement, la construction de l’identité européenne est profondément marquée par ses rencontres avec le reste du monde. C’est de ces dites rencontres que vont résultés les empires coloniaux, notamment en Afrique, qui, pour rappel, vont pendant de nombreuses années appuyés le développement économique et industriel du vieux continent, ceci grâce à l’exploitation de leurs ressources[1]. A cet égard, il est important de rappeler qu’au moment même ou les pères fondateurs de la construction européennes plaçaient les jalons de la future Communauté européenne qui par la suite deviendrait Union Européenne et ce dès 1950, Robert Schuman reconnaissait la responsabilité historique que les 6 pays fondateurs garderaient vis-à-vis des pays du Sud[2] avec lesquels leurs destins avaient été étroitement liés jusqu’alors.
La colonisation ayant évolué vers des liens de coopération suite à la vague des indépendances qui avait secouée l’Afrique, Schuman déclarait notamment que « l’Europe pourra, avec des moyens accrus, poursuivre la réalisation d’une de ses tâches essentielles : le développement du continent africain »[3].
Ainsi verra t-on dés 1957 avec le Traité de Rome inaugurer la politique communautaire de coopération au développement par le biais de la mise en place d’un cadre d’association entre la Communauté Européenne (CE) et les Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM). Dans cette perspective, les pays signataires décidèrent de créer en 1958 un Fonds dédié à la prise en charge du développement de ces nouvelles nations appelées Fonds Européens Européen de développement Outre-Mer (FEDOM)[4].
Plus qu’une politique clairement définie dés l’origine, nous aurons l’occasion de voir que la politique européenne de coopération est avant tout l’aboutissement d’un processus complexe lié notamment au développement de