Il semble que la prophétie selon laquelle « quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera » qu'Alain Peyrefitte avait repris de Napoléon qui l'aurait énoncé dès 1816 ait été vérifiée. Force est de constater en effet que partout dans la presse, on n'a de cesse de lire des articles concernant la croissance chinoise. Celle-ci a pour caractéristique principale d'avoir été rapide. Selon Le Monde, elle frôle les 12 % au premier trimestre 2010. On peut noter aussi qu'entre 1978 et 2008, la croissance chinoise a dépassé 9% en rythme annuel, sans pour autant connaître des déséquilibres majeurs. Toutefois, une dynamique de croissance régulière a déjà été observée dans certains pays comme au Japon ou dans les pays industrialisés pour se solder par un recul de celle-ci. Peut-on penser que le même épilogue attend le miracle chinois dans les années qui suivent ? Ceci supposerait que ce système reposerait sur des failles. Peut-on considérer que cette croissance est un « colosse aux pieds d'argile » ? Les ressorts de la croissance robuste de la Chine reposent sur des facteurs internes bien délimités. (I) Cependant, la croissance chinoise amène des désagréments sociaux, écologiques qui attestent d'un pays en développement. (II)

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I.Un modèle de croissance robuste …

A. … qui repose sur une main d'œuvre peu chère et un marché intérieur immense …

Comme les facteurs de production sont importants et ont augmenté durant les 30 dernières années en Chine, la croissance ne peut qu'augmenter. (analyse de Paul Krugmann explique la croissance des économies asiatiques par une augmentation des facteurs de production) moteurs de la croissance chinoise :
→ la croissance de la population active (devrait faire défaut à moyen terme : l'effet direct de la démographie devrait entraîner un recul de la croissance potentielle de 0,5% à 1% par an) taux d'épargne importante main d'œuvre qui produit pour les autres : la croissance repose sur la consommation des autres pays un marché