Cours 1 CULTURE
Différentes définitions de la culture générale :
Etymologie : origine latine colo, colere : je cultive, soigner, honorer, rendre un culte… c’est un rapport que l’homme entretien avec la nature pour subsister « c’est une activité de tendre souci » d’après Hannah Arendt (page 271 la crise de la culture). Cette activité consiste à respecter ce que l’on cultive, l’homme n’est pas là pour « violer son champ » comme dit Sophocle, cultiver un champ c’est faire en sorte que ce champ donne le meilleur de lui même d’après A .H, elle les oppose aux activités de simple subsistance, de travail. Elle a remarqué que Cicéron est le premier à remarquer que la culture est une activité de l’esprit (Tusculanes livre 2) « un champ si fertile soit -il ne peut être productif sans culture et de même pour l’âme sans enseignement ». Donc cette cultura amini latine se veut la traduction de la paideia grecque, cad une activité de soin de soi, de soin de l’âme qui se prolonge pendant toute la vie, ce n’est pas seulement une activité préparatoire. La cultura animi c’est tout d’abord une activité, ce n’est pas une somme de savoir. La culture est une dynamique, elle n’est pas statique. Les romains vont distinguer la puerilis institutio (instruction des enfants) avec la culture libérale (cad politia humanita). Cette culture libérale c’est ce qu’on appelle la connaissance des arts libéraux , de la rhétorique, de la poésie, de la philosophie, de la musique, de l’astronomie, c’est aussi un apprentissage de la capacité à juger et à aimer les œuvres. C’est une culture véritable si elle mène à une sagesse, à une continence permanente, un savoir vivre. Cad être finalement exigeant envers soi même, entretenir son corps, ne pas se laisser aller, question très importante chez les grecs et les romains car la médecine n’est pas très développée à l’époque. Exigences morales aussi, avoir un certain nombre de vertu, être prudent, modéré, bon père de famille, pieu etc... L’idéal humaniste