La derniere page d'un roman
Introduction
Amorce : La fin d'un roman dénoue l'intrigue et lui donne généralement son sens.
Phrase de présentation : Bien que le corpus rassemble des fins de romans d'auteurs très divers - deux naturalistes du XIXe siècle (Maupassant et Zola) et deux auteurs du XXe siècle : un romancier poète (Giono) et un intellectuel engagé (Camus) - ces textes transmettent une conception de la vie assez proche, mêlant pessimisme et optimisme.
1. La peinture lucide des malheurs de l'existence
Ces dernières pages de romans peignent les malheurs de la vie.
Dans Regain, le village est abandonné, comme mort. Panturle a dû « combattre » contre cette mort lente.
Dans La Peste, Rieux pense à « ceux et celles qu['il a] aimés et perdus », à « l'injustice » et à « la violence » qui peuvent renaître à tout moment.
Le malheur peut prendre aussi la forme de la souffrance : dans Germinal, les mineurs souffrent à « taper » sans relâche dans le « trou maudit » du Voreux, « l'échine cassée ».
Dans Bel-Ami, de façon plus implicite, Mme de Marelle, amoureuse de Duroy, est contrainte de rester dans l'ombre devant le triomphe d'une autre.
C'est La Peste (roman écrit après la Seconde Guerre mondiale) qui souligne le plus les « fléaux » qui menacent le monde.
2. Un monde gros d'espérances
En contrepoint à cet aspect négatif, les quatre textes suggèrent diversement l'« allégresse » (Camus), le renouveau.
La chaleur, versée par le soleil (Zola) « éclatant » qui inonde aussi « la grande baie ensoleillée » (Maupassant), suggère le retour à la vie. L'évocation de la nature en plein renouveau jette sur l'avenir un air de printemps, symbole de jeunesse et d'espoir : règne végétal (« haies vives », « bourgeons », « feuilles vertes », « graines », « sève », « bruit des germes », « germination » [Zola] ; « terre grasse, pleine d'air et qui porte la graine [Giono]).
Le monde est décrit comme générateur de sensations et de sentiments positifs (Panturle est « embaumé de sa joie »). Le