La décentralisation de patrimoine culturel
En1962, la création des secteurs sauvegardés marque la prise en compte des édifices du XIXème et du XXème autres que les églises, châteaux et des monuments prestigieux. C’est l’apparition de la notion de patrimoine urbain et de la considération des ensembles historiques.
Aujourd’hui, le patrimoine culturel à l’heure de la décentralisation représente un enjeu majeur de la revendication identitaire territoriale, il s’entend au sens large, mais il y a des frontières juridiques. Les questions ses posent ensuite entre l’Etat et les collectivités territoriales, celle des critères, celle de l’autorité qui choisit, et celle d’une procédure adéquate et participative.
Depuis la révolution française, avec la nationalisation des biens de l’église, le patrimoine culturel immobilier a été sous contrôle exclusif de l’Etat. Il constitue un élément essentiel de la construction de l’identité nationale, donc l’Etat s’engage seul à mettre en œuvre une politique patrimoniale au profit du processus d’étatisation. Mais après la fin de la seconde guerre mondiale, dans le contexte de la crise économique et la priorité budgétaire, le rôle tutélaire de l’État est remis en cause. Par contre, cela a renforcé le rôle des collectivités territoriales, des citoyens et l’action des associations, y compris dans la prise en charge du patrimoine local.
On voit ainsi après la loi de la décentralisation en 1983, deux séries de mesures concernant la politique du patrimoine culturel. En même temps que l’Etat décentralise avec des nouvelles compétences attribués aux collectivités