Suppression des départements
Suite à la révolution française de 1789, l'assemblée constituante divisa la France en 83 départements, par les lois du 4 et 26 mars 1790. L'idée était d'éviter la montée des particularismes et des nationalismes locaux (Bretons, Corses...) pour renforcer l'unité de la France. Les départements furent définis avec le temps comme des collectivités territoriales françaises décentralisées et déconcentrées, puisqu'ils sont administrés par un conseil général autonome, et représentent une circonscription administrative dirigée par un représentant de l'Etat, le préfet. Mais depuis les choses sont devenues de plus en plus complexes et coûteuses, puisque le nombre d'entités territoriales n'a cessé d'augmenter : les communes (Ancien Régime), les cantons (1789), les régions (1955), les communautés de communes (1992), les communautés d'agglomérations (1999), sans oublier les 130 départements que l'on compte à ce jour.
C'est pour cela que leur existence est aujourd'hui remise en cause, tout d'abord dans un rapport proposé par Jacques Attali (économiste, écrivain) le 23 janvier 2008, puis par un second rapport du comité Balladure le 5 mars 2009. La réforme des collectivités territoriales répond alors à un objectif d'efficacité (I) mais elle risque de mettre fin à la démocratie de proximité (II).
I _ La rationalisation des collectivités territoriale
Au départ le rapport Attali suggérait la suppresion des départements afin d’éviter les doublons avec les régions, qui ne faisaient qu'alourdir les dépenses publique et renforcaient l'inefficacité de ces collectivités. Mais les présidents des conseils généraux tiennent à leur siège, surtout depuis que la loi de 2004 sur la décentralisation, leur a donné plus de pouvoir ; la proposition fut alors rejetée. Le comité Balladure proposa alors une redéfinition des comptétences entre régions et départements, putôt que la suppression totale de ces derniers, cela marque la fin de leur compétence