La décentralisation
Le taux de succès des projets intégrés de développement et de conservation est lui aussi décourageant. Toutefois la décentralisation et le transfert des responsabilités de gestion sont encore si unanimement considérés comme la seule solution pour préserver les écosystèmes, que toute tentative de les remettre en cause est taxée d'hérésie.
Le présent article récuse la logique actuelle en examinant plusieurs des hypothèses directrices sur lesquelles se fondent la décentralisation et les approches participatives de la conservation de la diversité biologique et de la gestion des forets.
L'article porte essentiellement sur les communautés vivant à l'intérieur ou à la lisière des forêts et à leurs stratégies de subsistance dans les forêts tropicales. Les décideurs, le secteur privé et les autres parties prenantes, qui ont souvent un impact plus grand sur les ressources et la diversité biologique des forêts (notamment à travers l'exploitation industrielle, la reconversion à grande échelle des forêts, la construction de routes et l'exploitation minière), sont exclus de l'analyse pour deux raisons: premièrement, il est plus facile de réglementer leurs activités - même si la