La dépression postnatale
Devenir parent est une étape importante de la vie et constitue une crise existentielle. Parfois, chez certaines femmes, il arrive que cette crise se manifeste par de l’anxiété, de l’angoisse, de la fatigue, une perte d’intérêt, de plaisir, de la tristesse, une perte de confiance en soi, de la difficulté à s’endormir, un sentiment de découragement, un manque d’intérêt pour le bébé, des changements d’appétit ou de poids, des craintes de faire du mal au bébé, et parfois des idées récurrentes de mort, de suicide. Ces manifestations sont les symptômes les plus fréquents de la dépression du post-partum.
La dépression post-partum (ou postnatale) survient après l’accouchement et touche aujourd’hui 13% des femmes (une mère sur huit). Elle est considérée comme une maladie d’intensité variable, dont les symptômes dépressifs persistent plus de deux semaines et qui dure, en moyenne, entre trois et quatorze mois. Elle ne doit pas être confondue avec le « baby blues » qui est un état d’instabilité émotionnelle qui suit l’accouchement et ne dure que quelques jours.
A travers son livre, le Dr Nathalie Nanzer évoque les différents facteurs de risque de cette maladie; ils peuvent être d’ordre biologique: changements corporels rapides, douleurs, changements hormonaux importants, augmentation de l’hormone du stress, diminution du niveau de sérotonine; mais aussi d‘ordre psychologique : confrontation à un surcroît de responsabilités avec l‘arrivée du bébé, modification des conditions de vie, profondes remises en question identitaires (« la petite fille qu‘elle a été vient se confronter à la femme et la mère qu‘elle est devenue »), manière dont elles perçoivent leur propre histoire infantile, rapports entretenus petite avec leurs propres parents.
Elle explique aussi le fait qu’il existe certains facteurs prédisposants comme les antécédents dépressifs, l’existence d’une