La famille: un mythe tenace
S’il est une entité dont la représentation dans les messages de communication, au moins publicitaire, paraît décalée avec sa réalité, c’est bien la famille.
Telle que la définit l’Insee, une famille est un groupe comprenant au moins deux personnes et constitué soit d'un couple et, le cas échéant, de ses enfants, ou d'une personne sans conjoint et de ses enfants (famille monoparentale), d’où de multiples configurations possibles : couples (mariés, pacsés ou non) avec ou sans enfants, familles monoparentales, personnes isolées, ménages complexes regroupant souvent plus de deux générations. L’union libre en hausse, le mariage en baisse.
En 1960, l'union libre concernait surtout les veufs et les divorcés, en 1972, c'était une période préalable au mariage : « la cohabitation juvénile », aujourd’hui c’est un mode de vie : une alternative au mariage et non une sorte de mariage à l'essai.
L'union libre s'est développée avec l'allongement de la durée des études et la difficulté d'intégrer la vie active. Mais elle correspond aussi à un réel besoin de liberté individuelle. Ce phénomène urbain est aujourd'hui accepté alors que 62 % des Français le condamnaient en 1976. On observe la même tolérance envers les familles monoparentales, les naissances hors mariage (40 % en 1997), les divorces, ou les couples qui ne veulent pas d'enfants. Par conséquent, le mariage n'est plus l'acte fondateur du couple, et de la famille.
La signification religieuse ou sociale du mariage n'a plus l'impact d'autrefois.
Des familles de plus en plus recomposées.
L'allongement de l'espérance de vie rapporte la durée de vie moyenne du couple à 45 ans contre 15 ans au
XVIIIe siècle. Ainsi, pour beaucoup le divorce correspond à ce qui était auparavant la perte de l'un des deux conjoints. D'un point de vue sociologique, le divorce s'inscrit dans la même logique que l'union libre. Les
Français souhaitent une relation de qualité, mais s'accordent le droit