La façade atlantique de l'amérique du nord, centre d'impulsion et interface
La façade atlantique de l’Amérique du Nord est un vaste espace allant du golfe du Saint Laurent, au Canada, jusqu’à la péninsule du Yucatan, au Mexique. Il ne faut donc pas entendre ici le terme d’Amérique du Nord comme correspondant aux seuls Etats Unis, mais comme un espace regroupant les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Cette façade Atlantique est un centre d’impulsion c’est-à-dire qu’elle est un centre décisionnel de la mondialisation. Elle concentre les pouvoirs économiques, financiers, politiques et culturels. Par ailleurs, cette façade constitue également une interface majeure, c’est-à-dire, un espace où se font des échanges (culturels, commerciaux…) entre des acteurs venus de lieux différents. Elle offre au Canada, au Mexique et aux Etats-Unis, une ouverture sur le monde, et notamment sur l’Europe, un des trois pôles de la Triade, avec lequel les échanges sont des plus importants. Cependant, outre cette ouverture sur le monde, cette façade maritime permet également une intégration transfrontalière optimisée entre les trois pays de cette façade. Enfin, il semble que cette façade soit puissante, ce qui implique alors un arrière-pays (ou hinterland) vaste, maîtrisé et également puissant.
Comment la façade atlantique de l’Amérique du Nord, qui offre au Canada, aux Etats-Unis et au Mexique une ouverture sur le monde, permet-elle l’intégration de ces pays entre eux, et par là, s’intègre à la mondialisation, et pourquoi pouvons-nous même dire qu’elle est moteur ou centre d’impulsion de la mondialisation ?
Nous verrons, tout d’abord, en quoi la façade atlantique constitue une ouverture sur le monde, puis nous nous intéresserons à l’organisation de cette façade et à la façon dont elle procède à l’intégration des différents pays qui la constitue, mais également à la mondialisation, avant de voir qu’elle n’est pas simplement intégrée à la mondialisation,