La guerre porte avec elle, et elle étend à tout ce qui la concerne, une prodigieuse force d'illusion
La guerre a toujours provoqué un débat houleux. C’est un vaste sujet sur lequel beaucoup d’historiens et de sociologues se sont penchés pour tenter d’en définir les causes et de voir au-delà des apparences.
De tout temps, les hommes ont toujours été en conflit, des guerres civiles aux guerres mondiales. Il doit y avoir, bien entendu, de multiples causes à ce besoin de lutte perpétuel. L’auteur énonce à ce propos une théorie tout à fait pertinente. Selon lui, la guerre n’est basée que sur de fausses apparences, pour ceux qui la subissent, de près comme de loin. C’est ce terme d’illusion qui m’amène à me poser certaines questions : que veut réellement dire l’auteur avec le choix de ce mot, et en quoi la guerre serait-elle une illusion ?
Je pense que cette « illusion » peut être vues sous plusieurs angles ; la théorie que je pourrai qualifier de celle du « bouc émissaire » me semble une des explications aux propos de l’auteur.
Quand in individu éprouve une sensation de frustration interne ou externe, il aurait une tendance agressive envers ce qui, selon lui, serait la source de cette frustration et ainsi pourrait rétablir un équilibre, encore une fois interne ou externe. Or il peut arriver que cette source de frustration soit « inattaquable » ce qui conduirait donc l’individu, ou une nation entière, à déplacer son agressivité sur une cible faible, un bouc émissaire.
Cette théorie est applicable sur toutes les échelles, lorsqu’un groupe ou un pays se trouve en situation de dépression sociale ou économique par exemple, il cherche dans son environnement les causes potentielles de cette dépression ainsi qu’un moyen d’apporter une solution. Une idéologie qui identifie les causes d’un problème et qui propose même une solution attirera un grand nombre de personnes. Un exemple concret serait le génocide juif. Dans les années 30, l’Europe est en pleine