Si un individu A met en avant une proposition et que, par la suite, un individu B émet des doutes quant à celle-ci, alors, la prochaine étape pour A sera d’apporter la preuve à B que ce qu’il déclare est vrai, légitime. Il devra, pour ainsi dire, justifier ses propos grâce a des mécanismes stratégiques comme des arguments, des explications ou encore des analyses qui auront pour but de convaincre B de la véracité de l’hypothèse avancée à la base. Ce cheminement intellectuel demande une certaine cohérence, une expression claire et concise : c’est ce que l’on peut nommer la justification. Même si les théories relatives à cette dernière se concentrent majoritairement sur l’illustration des rapports, beaucoup d’autres choses peuvent être soumises à ce raisonnement logique comme les actes, les émotions, les revendications, les lois mais également et surtout les croyances. D’ailleurs, c’est en ce sens que l’on peut rapprocher ces thèses de l’épistémologie, qui désigne soit le domaine de la philosophie des sciences étudiant les sciences particulières, soit la théorie de la connaissance en général. Cette branche de la philosophie tente de comprendre les raisons qui incitent une personne à croire. La démonstration repose alors sur le fait de savoir pourquoi cette croyance est fondée, du moins pour l’individu. L’empirisme (l’évidence des sens), le témoignage bien fondé (l’appel aux critères et à l’autorité) et la déduction logique sont, la plupart du temps, impliqués dans le processus de justification, qui correspond donc à la dialectique choisie qui permettra d’obtenir l’avis de l’individu dubitatif. Les enjeux d’une telle démarche sont multiples mais la nécessité de comprendre quelles notions sont concernées par la justification comme la norme, la responsabilité par exemple, apparaissent comme prédominants. En effet, parfois, le fait de justifier un acte nous enferme dans une réalité qui n’est plus commune à la majorité des gens mais uniquement à notre vision des