La mondialisation
La situation était différente quand l’internationalisme solidaire était le slogan de la gauche alors que les intérêts du marché, souvent protégés par de hautes barrières douanières, le conduisaient généralement à soutenir une droite nationaliste et centrée sur son territoire. Bien sûr il y a des nuances et des exceptions. Cependant, ce sont bien les grandes entreprises qui se font les champions les plus agressifs de la globalisation. Et la gauche est souvent prise dans une situation très délicate car elle souhaite conserver la situation existante, afin de garder la protection sociale de l’Etat-nation menacée par les forces de la globalisation. En ce sens, la gauche apparaît comme conservatrice. Un examen de la vraie nature des relations économiques internationales doit permettre de mesurer où se trouvent les valeurs de la gauche et les intérêts des plus modestes.
La globalisation a effectivement affaibli l’Etat et les processus de démocratisation. Le commerce et la sous-traitance ont réduit le pouvoir de négociation des salariés. La concurrence fiscale met la pression sur les revenus des gouvernements d’autant que le capital est beaucoup plus mobile que le travail. Certes, de nombreux Etats-nations souhaiteraient réguler plus fermement la finance internationale, mais il est difficile de le faire, sauf si