La mort
Ce cauchemar je l’ai très régulièrement visionné. Il a commencé à s’estomper à la naissance de mon premier enfant.
Dans la mesure où la mort ne s’oppose pas à la vie mais à la naissance, il existe de fait des liens étroits entre ces naissances, cette renaissance et l’arrêt de mes cauchemars.
Maurice Maeterlinck : « il est tout à fait raisonnable et légitime de se persuader que la tombe n’est pas plus redoutable que le berceau.»
La mort est une rupture, un saut dans l’inconnu.
Ce fut cette conscience de ce passage initiatique primordial, ce saut, ce souhait de ne se raccrocher à rien et bien au contraire de se laisser s’enfouir pour ne plus s’enfuir, oser se mirer et non plus s’admirer qui m’ont permis d’évoluer, conscient que ce plongeon serait d’une certaine manière définitif, sans possibilité de retour. Cette période d’Apprentissage fut douloureuse : perdre ses repères de profane, aller au plus profond de soi même, s’écouter, se sentir enfin et remonter à la Lumière.
Notre capacité d’élévation est totalement liée à notre travail sur nous-mêmes, à ce retour dans nos profondeurs, à cette introspection.
Si Platon précisait « philosopher, c’est apprendre à mourir », Sénèque évoquait le lien mort – vie dans «