La paix comme moteur ?
2. La nature des États veut la guerre. Les conflits politiques incessants ont généré cette vision réaliste et cynique des principes auxquels obéissent les États, guidés par leurs tentations hégémoniques et nationalistes.
A. L'homme est naturellement pacifique. On pourra penser à la nostalgie de l'âge d'or, évidente chez Aristophane, aux thèses rousseauistes du bon sauvage pour caractériser cette vision optimiste et patriarcale de l'humanité.
B. La paix a pour elle une évidence de bien-être. D'un point de vue simplement empirique, force est de constater que l'aspiration massive des peuples est du côté de la paix, où s'épanouissent les images de bonheur et de jouissance. Ici encore, on pensera à Aristophane.
Conclusion :
Par nature, guerre et paix attisent des passions néfastes. La nature veut-elle quelque chose ? Il est temps de mettre en cause ce déterminisme. Dans ces sollicitations ambiguës, où les cultures jouent leur rôle, on pourra renvoyer dos à dos guerre et paix si elles sont l'occasion d'attiser les passions rivées dans le cœur des hommes.
La paix est à construire par l'effort humain, réglé par le droit et la morale. Si la paix n'est pas naturelle, il faut l'instituer. Quant à la guerre, elle pourra elle-même dépasser la pulsion naturelle qui la commande pour servir, elle aussi, à la réalisation de la paix. De toutes ces tâches, l'homme, aidé par sa raison, doit être