La peste, l'etranger
Le premier grand roman de l’immédiate après-guerre.
Thèmes fondateurs de l’univers camusien:
- la vie quotidienne;
- la solitude;
- l’étrangeté aux autres et à soi-même;
- la quête de soi;
- la beauté de la nature méditerranénne;
- la presence de la mort;
- le malheure et le bonheur de vivre.
Dans l’imaginaire camusien, la notion de fléau et le symbole de la peste sont indissociables de la representation du mal.
« Le cycle de l’absurde » est compose par:
- Caligula;
- L’Etranger;
- Le Mythe de Sisyphe;
- Le Malentendu.
« Le cycle de la révolte »:
- La Peste;
- L’Etat de siege;
- Les Justes;
- L’Homme révolté.
En fait, les œuvres de la révolte ne sauraient se comprendre en déhors du sentiment et de la conscience de l’absurde.
L’absurde a été défini comme « révolte de la chair » devant le temps et la mort.
Le Camus de l’absurde neglige la dimension politique.
Camus se méfie trop du dogmatisme et de la littérature à thèse pour ne pas se défier de la littérature engagée.
Dans l’expérience absurde, la tragédie est individuelle. A partir du mouvement de révolte, elle a conscience d’être collective.
Camus n’a pas refusé l’Histoire, mais il a refusé de la sacraliser, de croire qu’elle pouvait donner un sens à la vie, ou avoir valeur d’absolu.
L’Etranger, comme la Peste, décrit la nudité de l’homme en face de l’absurde. En plus, La Peste démontre que l’absurde n’apprend rien.
Camus a noté: « Je veux exprimer au moyen de la peste l’étouffement dont nous avons tous souffert et l’atmosphère de menace et d’exil dans laquelle nous avons vécu. Je veux du même coup étendre cette interprétation à la notion d’existence en général. »
M.-T. Blondeau a dit: « Pourquoi avoir choisi la peste? Parce que c’est la seule maladie épidémique ayant des conséquences sur toute une ville, la seule qui touche tous les