Qu'est-ce que la philosophie ?

La philosophie, souvent représentée par l'opinion publique comme la sagesse absolue, est étymologiquement l'amour de la sagesse (philo voulant dire aimer et sophie la sagesse). Contrairement à ce que l'on pourrait alors penser, la sagesse n'est que l'idéal du philosophe. Le fait que l'intellectuel aime quelque chose qui lui échappe est très intéressant. En effet, cela nous permet de trouver une certaine modestie chez le philosophe qui sait qu'il n'est pas sage. Cette ambition de le devenir, le pousse à se dépasser et à chercher le meilleur de lui même. L'amour est donc le moteur dans cette discipline.

Alors que nous avons pu voir ce qu'était étymologiquement la philosophie, nous allons à présent nous concentrer sur celui qui aimerait être un sage : le philosophe. La personne qui en a porté le nom en premier lieu est, aussi étonnant que cela puisse paraître, le célèbre mathématicien Pythagore. Comme la civilisation grecque est agonostique, elle avait pour ambition d'inscrire cet homme sur la liste des sages grecs. Les critères de classement, permettant de l'intégrer, étaient le savoir ; ce philosophe adhérait à l'idéalisme, la doctrine selon laquelle le monde est constitué d'idées ; le savoir vivre ; l'attitude d'un sage doit être exemplaire en faisant preuve de moralité ; ainsi que d'habileté. Alors que Pythagore aurait pu faire partie de cette liste ; il refuse qu'on l'y inscrive. En effet, pour lui la sagesse est un idéal démesuré inaccessible à l'homme. Cela ne peut convenir qu'aux dieux étant donné qu'ils sont parfaits. Ne souhaitant donc pas tomber dans la prétention, il accepte qu'on l’appelle «celui qui aime la sagesse » (soit philosophe). Nous retrouvons alors une dialectique : en se faisant appeler philosophe, il montre sa sagesse, celle qui fait qu'il accepte de ne pas être un dieu. La philosophie est donc la sagesse humaine qui fait que les hommes sont modestes et cette modestie leur donne de l'ambition.

Même s'il