Résumé La Déclaration universelle des droits de l’homme déclare interdits la torture, la détention arbitraire, les exécutions, les menaces et la terreur comme techniques de gouvernement. Ces droits universels sont applicables à chaque individu dans le monde, et ne doivent pas être enfreints. Les droits de l’homme trouvent leurs fondements dans la dignité humaine, et c’est sur celle-ci que s’appuient les ONG afin de prouver leur légitimité. De nos jours, ce ne sont plus les conquêtes de territoires mais plus souvent les injustices d’un peuple sur un autre ou d’une majorité sur une minorité qui sont responsables des conflits armés. Les violations des droits de l’homme sont souvent à l’origine des conflits avec, par exemple, l’oppression de groupes vulnérables (O'FLAHERTY, 2004). Les associations humanitaires « sans frontières » tentent de réduire les inégalités et de porter secours aux populations victimes de conflits et sont construites sur un certain nombre de principes : le caractère areligieux des organisations, leur apolitisme, la nécessité d’un accès universel aux victimes, une affirmation d’indépendance par rapport aux états, dans leurs actions et dans l’origine des financements, ainsi qu’une volonté de dénonciation de situations constatées sur le terrain. Ces associations humanitaires sont malgré elles en relation étroites avec les états, tout d’abord par l’implication grandissante de ceux-ci dans les relations internationales et le respect des droits de l’homme, mais aussi plus directement sur le terrain lors d’intervention humanitaires auprès des armées. Cette interaction peut être un atout en augmentant les chances de stopper un conflit et de sauver la population, ou en trouvant de l’aide grâce aux armées pour mettre en place leurs missions, ainsi qu’une protection efficace pour les humanitaires de plus en plus soumis aux pressions et aux risques du métier. Sur le terrain, cette alliance peut aussi se révéler dangereuse : les confusions sont grandes, pour