La place du commerce dans la ville
Façonnant depuis des siècles nos territoires, le commerce induit des pratiques sociales non seulement en termes de mode de vie et de consommation mais aussi en termes de déplacement, il ne cesse d’évoluer avec l’amélioration du niveau de vie de la population et de la croissance démographique se qui a entraîné l’éclosion de nouvelles formes de commerce moderne (Mall, self services…). Or cette évolution n’a pas été accompagné par des politiques urbaines autrement dit l’aménagement commercial n’a pas intégré l’urbanisme général ce qui, d’une part, a donné naissance d’une côté à de nouvelles formes de commerce anarchique (commerce non-sédentaire et marché informel) comme réponse à la forte demande de la population en termes des produits commercialisés, et a permis le développement de l’activité commerciale en périphérie en dépit du centre ville causant ainsi l’étalement urbain, la désertification des centre-ville et la défiguration des entrées de ville, alors que le commerce a toujours « fait » la ville maintenant il contribue à la défaire, l’étaler et la zoner1, surtout dans un pays comme le Maroc où le commerce intérieur constitue l’un des secteurs les plus importants de son économie avec 11% du PIB et 1.3 Millions d’emplois², alors que ses décideurs continue toujours à peu encadrer le développement du commerce, cela jaillit bien à travers l’absence de toute réglementation et de planification ce qui a entrainé un déséquilibre de l’offre sur le territoire au niveau national et au niveau de l’agglomération et impacte négativement sur l’organisation des villes en engendrant de fortes nuisances (problèmes de circulation, d’accessibilités, insalubrité des locaux et des produits…). Donc il est temps de repenser cette relation Commerce/Vile et remettre l’homme au cœur de l’économie du marché.
Comment peut-on penser la ville en fonction du paysage commercial et son impact sur