La pluralité des cultures
On évoque communément le genre humain ou l’humanité comme un fait, une évidence. L’unité du genre humain serait indéniable. Pourtant, si l’on écarte les déterminismes biologiques et la pression environnementale, c’est-à-dire les caractéristiques physiologiques de l’espèce humaine, la pluralité des cultures montre une très grande diversité des manières d’être, d’agir et de penser. Les cultures, comprises comme des ensembles de représentations et d’évaluations fondés dans des institutions, des rapports sociaux et des pratiques qui permettent à un groupe de s’identifier comme groupe, prouvent une diversité qui interroge l’universalité humaine.
La pluralité des cultures est-elle un obstacle à l’unité du genre humain ? L’unité est-elle un fait ou un idéal ?
L’unité du genre humain dépend d’abord des individus qui compose le genre : si cette unité n’est pas faite est-elle à réaliser par l’individu lui-même au-delà de l’attachement au culturel ? L’individu porterait en lui la capacité de réaliser l’universel humain. Ou bien au contraire l'universel est-ce ce qui s'incarne dans les particularités? Dès lors l'universalité du genre humain ne pourrait exister que dans la diversité des cultures. Cependant, les rapports socio-économiques, par la mondialisation de l’économie et la libéralisation des échanges marchands, semblent créent une humanité de fait.

Que sommes-nous en premier lieu? Les membres d'une culture, d'une civilisation, ou bien des êtres humains? Le droit au particularisme culturel est une donnée de la condition humaine qui par là dépasse toutes les cultures particulières. Or, l'affirmation particulariste a souvent conduit