La psychanalyse et littérature
Le but de la psychanalyse de se tourner vers la critique littéraire repose sans doute sur la volonté de donner de nouvelles preuves de la validité de sa théorie.
Pour atteindre ce but, désormais il était nécessaire de donner une interprétation générale de tous les aspects et de ses supports de la culture –les œuvres d’art, les mythes, les religions, l’anthropologie, la civilisation- afin de prouver l’efficacité des méthodes de la psychanalyse. Donc pour les psychanalystes aucune activité humaine, aucune institution, ne devait échapper, par principe, à un savoir qui remonte aux sources du comportement, et qui croit mieux connaître ce qui fait agir l’homme. Freud, en faisant une étude analytique de l’œuvre de Janson sur le rêve, voulait démontrer le roman et la fiction portent des traces des rêves, que la psychanalyse s’applique à interpréter. Bien que Janson n’ait connu aucun des écrits de Freud, il a su établir entre les images du rêve et du désir latent cette relation qui révèle et dissimule à la fois les idées sur lesquelles Freud a tellement insisté. La psychanalyse ainsi trouve, dans cette étude de la littéraire, une confirmation supplémentaire de ses thèses. Freud applique aussi sa méthode sur d’autres domaines comme l’anthropologie ou la sociologie, empruntant des concepts à la théorie psychanalytique. Il montrera que la psychanalyse est capable de jeter une lumière neuve sur l’évolution de la société ou sur la crise contemporaine de la civilisation. Mais A la vérité, au moment où la psychanalyse commence à se chercher des débouchés au-delà de son domaine (l’hystérie, la névrose : ce sont deux maladies nerveuses, qui font bien partie du champ d’étude de la psychanalyse), elle n’essaie pas de donner des explications ou des interprétations sur les aventures de ses propres domaines de silences humaines mais elle prélève