La question coloniale 50 ans après la chute de l'empire français
I. La guerre des mémoires : Deux thèses opposées. 5
A) Mémoire commune colonisé – repentants 5
B) Mémoire des anti-repentants 6
II. Héritage colonial et situation en France aujourd’hui 7
A) Les effets de cette lutte de mémoire dans la société aujourd’hui 7
B) Discrimination positive : une résurgence du sanglot de l’homme blanc ? 8
Conclusion : 9
Introduction : La déclaration générale des deux délégations du dix-huit mars 1962 appelée plus communément « Accords d’Evian » marque la fin d’une guerre de huit ans contre l’Algérie ainsi que l’indépendance de cette dernière. Cette déclaration symbolise également l’effondrement du dernier pilier de l’Empire colonial français naguère si puissant. Au cours des cinquante années qui nous séparent des dernières indépendances, les relations entre métropoles et anciennes colonies ont beaucoup évoluées. Elles n’ont cependant pas évoluées de la même manière avec l’Afrique noire où l’indépendance a été consentie qu’avec Algérie, où elle a été acquise au terme d’une guerre meurtrière. Le bilan de la colonisation n’est donc nullement univoque, car là où les français voient une œuvre globalement positive, les anciens « indigènes » ne voient qu’une exploitation de leurs ressources. Cette divergence de point de vue mène aujourd’hui à une lutte des mémoires problématique. De plus, une uniformisation des mémoires semble nécessaire afin de créer une culture commune qui permettrait non seulement de repousser les communautarismes, mais également afin de comprendre dans quelle mesure la France est une société multiculturelle. La France connait actuellement de nombreux troubles identitaires qui trouvent pour certains leur origine dans le flou qui entoure la mémoire coloniale française. Nous pouvons donc nous demander dans quelle mesure le passé colonial de la France marque aujourd’hui la société dans laquelle nous évoluons. Pour ce faire, nous étudierons dans un premier temps les différentes mémoires coloniales