La religieuse de Diderot Commentaire
1. Etude de la progression du texte de la religieuse de Diderot allant de la page 155 « Dans l’après-midi » à 157 « je rentrai » :
On remarque que l’extrait commence par une description au passé composé de l’entrée de Suzanne, personnage principal et narrateur, dans la pièce où se trouves « les religieuses les plus jolies ». La progression à thème constant est centrée sur les religieuses. Elle fait prévaloir l’idée que Suzanne fait partie des plus belles et nous présente ainsi la situation initiale : elle et de belles jeunes filles chez la mère supérieure.
Puis, rappelant l’origine épistolaire du texte Suzanne s’adresse au Marquis de Croismare « Vous qui vous connaissez en peinture » pour introduire la description de la pièce et des jeunes filles de manière picturale en utilisant le champ lexical de la peinture « atelier », « tableau », « blanc ». On est alors dans une progression à thème, centrée sur la mère supérieure. Ce passage, semblable à un arrêt sur image, ne reprend son court que lorsque le personnage principal se situe. Elle est sur le lit, à côté de la mère supérieure : « je ne faisait rien ». La description continue autour des autres jeunes filles et de leurs tâches par un retour à la progression à thème constant : l’une est « avec un petit métier à broder sur ses genoux », d’autres sont « assises sur les coussins ». La description se centre d’abord sur leurs mouvements puis sur leur physique « brune », « bonde », et finalement sur leur psyché « sereines », « mélancoliques ».
Cette progression est soudainement coupée à deux moments : d’abord par l’intervention de Suzanne sur sa propre situation « sauf moi ». Puis définitivement, par le personnage de la mère supérieure, qui représente alors l’autorité et porte des jugements sur les ouvrages de jeunes filles. La progression devient alors linéaire. Elle se déroule lors d’une longue phrase entrecoupée seulement par de nombreux