La retirada
300 kilomètres de barbelés, le sable, le froid, le vent, la peur.
Exilés Espagnol franchissant la frontiere Francaise au Perthus.
Camp d’Argeles-sur-Mer
Vue aérienne des camps d’Argeles-sur-Mer.
Repas dans le camp.
Edition du Paris-soir du Mercredi 8 Février 1939.
Bourg Madame : le pont frontière où passent les réfugiés, les gardes mobiles les aident à porter leurs bagages
La Guerre civile de 1936-1939 a provoqué un exode massif de la population espagnole. Près d'un demi-million de personnes ont franchi la frontière pyrénéenne. Plusieurs centaines de milliers d'hommes et de femmes ont été ainsi parqués, à partir de février 1939, dans les camps du sud de la France et des centres d'hébergement improvisés dans tout le pays. Les conditions très dures qui leur sont imposées, la longue attente dans les camps d'internement qui incitera un grand nombre d'entre eux à retourner en Espagne.
Nous sommes en 1938, à la veille de la seconde guerre mondiale. En Espagne, le dictateur Franco obtient des pouvoirs accrus. Ses alliances avec Hitler constituent une menace pour la France, la population espagnole est inquiète pour ses libertés. Le début de l'année 1939 va tout provoquer. En janvier 1939, à la fin du mois, la prise de Barcelone par l'armée franquiste précipite tout un peuple de réfugiés, civils et militaires, aux frontières françaises des Pyrénées-Orientales. Le 28 janvier 1939 les autorités françaises ouvrent la frontière de Cerbère à Bourg Madame afin de laisser passer le flot des miliciens et civils - femmes, enfants, vieillards - qui fuient l’Espagne tombée désormais aux mains des franquistes. Environ un demi-million d'exilés en trois semaines
En deux semaines seulement, 100 000 réfugiés vont passer le col d'Arès, à Prats de Mollo.
Le col du Perthus, la route de Cerbère voient passer les foules. Arrêté à Prats de Mollo, ils s'installeront comme ils pourront dans la ville. Le lendemain