La riziculture au niger
2.1 Place du riz dans la production primaire
Au Niger, le riz constitue la troisième céréale après le mil et le sorgho tant au point de vue superficie que de la production. On estime que le riz local ne représente que 1,7% du chiffre d’affaires du secteur de la production agricole primaire et seulement 2,3% du volume moyen des céréales produites annuellement. Le riz produit au Niger joue donc un rôle assez réduit dans l’approvisionnement en céréales du pays.
Le riz produit dans le pays ne représente qu’une faible part de la consommation en céréales des nigériens.
De 1999 à 2004, on estime cette part nationale de la consommation en riz entre 3 et 5 kilos par an et par habitant (pour un total compris entre 14 et 18 kg de riz consommé), pour une consommation totale en céréales de 171 à 257 kg selon les années (données PAM). Le riz produit dans le pays ne représente donc qu’entre 1 et 3% de la consommation céréalières du pays. L’avantage du riz, sur les autres céréales principalement consommées au Niger, est sa relative constance dans la production. Par exemple, le mil n’a été disponible qu’à raison de
142 kg par personne en 2004 au lieu de 190 à 200 kg lors des années précédentes, pendant que le disponible en riz reste compris entre 4 et 7 kg par personne et par an.
En revanche, il contribue de façon considérable au déficit céréalier (85% en 2001-2002), ce qui traduit la très faible part de la production nationale dans la consommation en riz au Niger à l’inverse des autres céréales consommées par les Nigériens.
Le déficit en riz se creuse de manière constante depuis le milieu des années 70 où le pays était en moyenne autosuffisant en riz. Désormais, le taux de couverture est plutôt de l’ordre de 20 à
30%.
Le riz (sur AHA et hors AHA) joue un rôle important du point de vue de la lutte contre la pauvreté, d’une part en améliorant les revenus et la sécurité alimentaire des familles qui le cultivent, mais