La robe à tournure
L’arrière de la robe est un drapé de queue « de Paris », et son volume est récupéré à partir des latérales qui se lient sous le pouf affaissé. Celui-ci est constitué du prolongement du milieu de corsage (dans le dos -bien entendu-) avec un drapé asymétrique supplémentaire. La jupe est séparée et possède des volants à plis « couteau » dédoublés. La robe dans son ensemble est faite de deux toiles chinées à trame texturée, une noir et vieux rose (pour la robe de dessus) et l'autre noir et bordeaux avec rehauts sur la jupe de lisières transversales de broderies noires sur tulle (pour la jupe). Mieux connue sous le nom de robe à « faux cul », la robe à tournure portée entre 1869 et 1889 se caractérise par une protubérance plus ou moins gracieuse plaquée à la chute des reins. L’accessoire est soit un coussinet (ou « strapontin ») placé sous la robe, soit une nacelle d’arceaux métalliques assujettis par des bandelettes, ou encore des drapés de tissu. On parle à cette époque de Style Victorien qui recoupe la fin du second empire et le début de la troisième république en France. La silhouette féminine connaît pendant ces vingt années de nombreux remaniements en fonction du volume de la tournure. Elle est d’abord volumineuse et forme alors une base sur laquelle viennent se draper les pans de la jupe. Vers 1880 elle est réduite à la plus simple expression, car les toilettes, ancêtres des robes à fourreaux, enserrent le corps de la femme du cou aux genoux, puis s’évasent pour