la semantique
Deux tâches pour la sémantique linguistique : donner une représentation explicite du sens ou de la signification des unités du lexique (sémantique lexicale ) ; donner une représentation explicite de la signification des phrases (sémantique de la phrase)
Rappel : les 2 postulats du structuralisme linguistique :
Indépendance de la forme : la forme linguistique constitue un système autonome de dépendances internes (une structure), la valeur de chaque élément du système étant définie différentiellement (= par opposition avec les autres).
Autonomie du langage : le signe linguistique n’a pas pour fonction de relier une expression à un objet du monde (un référent), mais un signifiant (une image acoustique) à un signifié (un concept)
La thèse de l’autonomie du langage a permis d’envisager une analyse du sens (la sémantique) structurale, donc autonome et différentielle.
Le sens de chaque unité lexicale est composé d’un ensemble de traits sémantiques minimaux (les sèmes) dont la combinaison fournit la signification du lexème (unité lexicale). Les traits sémantiques sont des unités de sens minimal, c’est-à-dire indécomposables, dont l’inventaire est fini. Le sème commun à tous les lexèmes (S1) est appelé l’archisémème ou noyau sémique, un sémème étant un faisceau de sèmes ; le lexème qui réalise ce sémème est l’archilexème du champ lexical.
Une des applications de l’analyse sémique est de décrire les unités d’un champ lexical. Il y a une autre fonctionnalité de l’analyse sémantique structurale, celle de permettre de rendre compte de la polysémie. La polysémie est la propriété des unités du lexique d’avoir plusieurs sens. On distingue généralement les termes polysémiques des termes homonymiques, qui ont des signifiants identiques mais des signifiés différents.
On notera que certains traits constituent de vraies informations sémantiques primitives, comme [matériel], [animé], [mâle], [comestible], alors que d’autres sont