La société et ses agents
La négligence de la création de modèles exemplaires créer par le mythe, différencie à tort son rôle et celui de l’instruction. Néanmoins l’instruction n’est pas le seul moyen d’initiation des modèles. Car parallèlement à celle-ci l’homme subit l’influence d’une mythologie dite diffuse, qui lui propose d’autres modèles à imiter. Cette mythologie diffuse se faufile partout, son analyse est délicate.
On distinguera mieux si l’on observe les deux principales voies qu’emprunte le moderne pour trouver le mythe. Le spectacle et la lecture. Tous les spectacles ont un point commun c’est qu’elle se déroule en un temps concentré, d’une grande intensité.
La lecture elle, le problème est moins évident, car il s’agit d’une part de la structure et de l’origine mythiques de la littérature et d’autre part la fonction mythologique de la lecture dans la conscience.
La poésie lyrique reprend et prolonge le mythe, elle vise à abolir le langage courant, à inventer un nouveau langage secret. La création poétique, comme la création linguistique, implique l’abolition du temps , de l’histoire concentrée dans le langage. En particulier La fonction mythologique de la lecture, car elle est un phénomène spécifique du monde moderne. Non seulement elle remplace la littérature orale mais aussi le récit des mythes. Or la lecture est plus une sortie du temps que le spectacle. Cette défense contre le temps propre au comportement mythologique est sinéquanone à l’homme, se retrouve dans le comportement humain et marque la différence entre deux époques.
En conclusion, le monde moderne ne semble pas avoir aboli le comportement mythique. Le mythe n’agit plus que