La société internationale entre la coopération et intégration
La société internationale entre la coopération et intégration
L’apparition des phénomènes de mondialisation et des échanges transfrontaliers omniprésents, démontre combien la société internationale évolue. Il est intéressant pour un citoyen européen de prendre du recul et réfléchir sur la nature de la société au niveau non seulement régional, mais aussi universel. Il est inévitable de constater le caractère asymétrique et déséquilibré de la société internationale contemporaine.
Originellement la société internationale est un ensemble interétatique dont les Etats sont des membres primaires. Tout de même les relations entre ces acteurs originaires ne sont pas faciles à qualifier, c’est pourquoi historiquement, il existe deux grandes différentes théories de la société internationale. L’école réaliste qui remonte à l’Antiquité, revit avec Hobbes, et après 1945 est représentée entre autres, par Hans Morgenthau, Henri Kissinger et Raymond Aron. Elle met l’accent sur la dimension anarchique de la société internationale, parce que les Etats n’ont pas réussi de créer une institution capable de leur imposer un ordre juridique contraignant. Elle insiste sur la nature conflictuelle et non coopérative des relations internationales. En effet il y a des affrontements permanents entre les Etats, dus au fait qu’ils regardent uniquement leur propre intérêt national, et pour le garantir ils sont prêts à recourir à la force. Pour confirmer cette vision, ses protagonistes invoquent notamment des deux Grandes Guerres mondiales. L’école idéaliste apparait beaucoup plus tardivement, car à la fin de la Première Guerre mondiale, sous l’impulsion de Président américain W. Wilson. Selon cette vision la société internationale est constituée des Etats démocratiques est donc est amenée à régler des conflits de manière pacifique, en adoptant des règles de droit et en se dotant des institutions internationales favorisant la coopération.