La stratégie des antilopes
Biographie de l’auteur
Jean Hatzfeld naît à Madagascar en 1949 et grandit dans un petit village d’Auvergne avant de s’installer à Paris. Petit fils de l’hélléniste éponyme Jean Hatzfeld, il commence à travailler pour Libération en 1976 dans la rubrique sportive avant de devenir Grand Reporter puis correspondant de guerre. Touché par des tirs de Kalachnikov à Sarajevo en juin 1992 alors qu’il couvre le conflit, le génocide rwandais reste cependant le plus grand choc de sa carrière et de sa vie, même s’il ne couvrait pas le génocide. Amoureux de Nyamata, Jean Hatzfeld cherche inlassablement à comprendre, comprendre cette tragédie, comme il le déclarait dans Le Monde en 2002 : Tant que je vivrai, je retournerai à Nyamata. Même si je sais que je ne comprendrai jamais. Il quitte Libération en 2006 à la suite du départ de Serge July et reçoit le prix Médicis en 2007 pour La stratégie des antilopes, prix qui consacre son travail d’écoute des rescapés du génocide et ouvre enfin la voie à une réflexion intelligente sur le conflit au Rwanda.
Résumé de l’ouvrage
La stratégie des antilopes confronte les témoignages des rescapés et des bourreaux du génocide rwandais à la suite du retour de ces derniers sur les terres rwandaises en 2003. Cet ouvrage fait suite à Dans le nu de la vie et Une saison de machettes qui donnaient précédemment la parole aux victimes et aux tueurs. La stratégie des antilopes est un livre dur, cruel et difficile mais paradoxalement presque poétique, qui plonge au cœur de l’humain et soulève des réflexions universelles et intemporelles, à l’exemple de celle du médecin Georges Magera : « Vois-tu le vaste monde se divise entre les cousus et les drapés. Moi je serais plutôt des cousus, mais quelle connerie qu’ils veuillent toujours s’imposer aux autres. »
Jean Hatzfeld confronte avec pudeur et intelligence la