Critique de la régate
Acteurs :
Joffrey Verbruggen : Alexandre, 15 ans
Thierry Hancisse : Thierry, père d’Alexandre
Sergi Lopez : Sergi, entraîneur d’aviron
David Murgia : Pablo, l’autre ado entraîné par Sergi
La Régate est le premier long métrage du jeune liégeois Bernard Bellefroid. Le principal sujet de ce film bouleversant est le classique conflit œdipien opposant un père à son fils. Le travail du cinéaste est vraiment remarquable, il a littéralement pu « transformer la douleur en forme ». Il a en effet fait preuve de professionnalisme en trouvant la fluidité nécessaire pour exprimer la terreur qui plane à la maison ainsi que la honte et les conséquences morales ou physiques qu’elle suscite.
L’histoire est celle d’un adolescent, Alexandre, qui est maltraité physiquement par son père. Les brimades qu’il subit lui empêchent de pratiquer sa passion, qui est aussi son sport, l’aviron. Il n’a qu’une chose en tête, gagner seul et à tout prix les championnats de Belgique. Deux mois se sont écoulés avant qu’il ne revienne à l’entraînement. C’est alors qu’il découvre avec stupéfaction que son entraineur l’a remplacé par Pablo, un rival de taille. Dans ce film, vous découvrirez comment Alexandre a réagi face à cette succession d’obstacles à ses ambitions, et face à la violence de son père.
Avant de réaliser ce film, notre réalisateur Belge, fortement apprécié de son public, avait déjà deux courts métrages à son actif, dont l’un parlait du génocide rwandais. La violence intime au sein d’une famille dont traite « La Régate » se distingue fortement d’une certaine violence plus globale, qu’on retrouvera dans : « Rwanda, les collines parlent ».
Ce long métrage a nécessité un travail remarquable, tant au niveau des costumes que du réalisme des scènes. Je tenais à souligner cet effort du