La suisse leader des faux médicaments
|La suisse leader des faux médicaments |
|CONTREFAÇON. LE PAYS PREND UNE PLACE TOUJOURS PLUS IMPORTANTE SUR LE MARCHE DES COPIES. DOUANES POREUSES ET LOIS INADAPTEES SONT MISES|
|EN CAUSE. |
|Lorsqu’on parle de contrefaçon, la Suisse se trouve en général du côté des victimes. L’horlogerie en sait quelque chose. Mais, sur le |
|front des médicaments, elle apparaît plutôt dans les statistiques comme pays d’origine des faux. En 2007, elle occupait même la |
|première place du classement européen (39,2% des saisies), devant des producteurs massifs comme l’Inde (34,6%) ou la Chine (3,8%). Ces|
|chiffres comprennent toutefois des génériques (qui violent un brevet) et les importations parallèles relevant du marché gris |
|(interdites en Suisse), comptabilisés comme des contrefaçons alors qu’il ne s’agit pas vraiment de «faux» médicaments. La statistique |
|européenne de cette année est ainsi alourdie par une énorme saisie d’un générique produit par la firme helvétique Cimex qui enfreint |
|le brevet de la bâloise Mundipharma. Reste que la Suisse, avec sa position centrale en Europe, se trouve à l’intersection des trafics |
|médicamenteux. Les douanes helvétiques sont intervenues dans 366 cas en 2007 et on estime que 40 000 paquets entrent chaque |
|année dans le pays. Des spécialistes se sont réunis la semaine dernière à Neuchâtel, sous l’égide de l’Institut de lutte contre la |
|criminalité économique (ILCE), pour en débattre. Le plus souvent, les contrefaçons entrent en Suisse par courrier postal, plus |
|rarement par la route, le rail ou les airs. Ils sont acheminés dans plusieurs petits paquets, ce qui rend leur détection difficile. |
|Les plus courants: anabolisants, dopants, amincissants,