Productions Méthodologiques et Thématiques en Education – N° 1 – Juin 2008

3 La latéralité : le bras droit des apprentissages à l’école maternelle.
Département STAPS de Tarbes Université de Pau et des Pays de l’Adour

Mots clefs : Latéralité, Schéma corporel, Psychomotricité, E.P.S., Apprentissage, Ecole maternelle

De nos jours, le corps est au centre de tous les apprentissages. Dès le plus jeune âge, les enfants commencent à structurer leur schéma corporel qui est la « base indispensable de leurs acquisitions motrices 56». Ce schéma corporel57, qui est la perception de l’enfant sur son corps à l’état statique ou en mouvement dans ses rapports avec l’espace et les objets environnants, permet à l’enfant de découvrir la symétrie de son corps. C’est ainsi que naît la latéralité, processus de latéralisation qui permet à l’enfant de s’orienter dans l’univers qui l’entoure, et la préférence manuelle (droitiers, gauchers, ambidextres). C’est pour cela que les enseignants doivent prendre en compte ces différences interpersonnelles en termes de latéralité afin de permettre un développement psychomoteur satisfaisant chez tous les enfants. Ainsi, la nature des activités motrices accomplies par l’enfant à l’école maternelle et, plus particulièrement pour ce qui nous concerne ici, en Education Physique et Sportive joueraient un rôle dans ce développement psychomoteur et dans la latéralisation. En ce sens, la latéralisation devrait influencer l’apprentissage de la lecture et de l’écriture chez l’enfant. Avant toute chose, nous pouvons nous demander comment la latéralisation se construit ? Comment pouvons-nous expliquer que certaines personnes sont droitières, gauchères ou ambidextres ? De quelle manière l’enseignant doit-il aborder la latéralisation à l’école maternelle pour permettre le développement psychomoteur des enfants ? En quoi la latéralisation a-t-elle des incidences sur l’apprentissage de l’écriture et de la lecture ? En quoi le développement de la