La tortue et les deux canard
****La définition donnée par P; Delaveau ( formule à retenir): UN "VEILLEUR" = celui qui a conscience de la réalité du monde, de ce qui se perd, de ce qui se cache, de ce qui est grave, de ce qui est beau et souvent menacé et qui en parle. IL veille car il voit et il veille car il surveille et tente de protéger par le "dire"
=celui qui met en mots ce qui se donne dans l'expérience première, peut-être à lui seul, peut-être à tous mais tous ne peuvent arriver à le dire.
****d'autres fonctions ( mais assez voisines): voir l'invisible ( cf "le voyant" chez Rimbaud); dire l'indicible; parer le monde de beauté, soit en la révélant, soit en la créant.
****Dénoncer, lutter, s'engager: cas litigieux que l'on reconsidèrera car même Sartre, père de la "littérature engagée" dit que la poésie n'a pas à l'être.
2°) la question de l'inspiration et du travail ( abordée aussi en cours ce matin)
***inspiration: don de la nature/voix extérieures (muses; Dieu)/ inconscient, carrément ou préconscient seulement mais en tous cas, pas de rationalisme cartésien, de savoirs théoriques. Se trouve à l'oeuvre un certain type d'intelligence, plus intuitive et spontanée que l'intelligence réflexive qui porte le poète par son exigence. Exigence du poème envers le poète qui se laisse porter par lui. On peut dire que c'est plus le poème qui fait le poète que l'inverse.
DANS CETTE CONCEPTION, COMMENT INTEGRER LA QUESTION DES REGLES, DE LA FORME (poésie traditionnelle) qui relèvent de la technicité? Les poètes de l'inspiration, de l'enthousiasme, de l'inconscient, doivent aspirer plutôt à la liberté de l'écriture.
***Travail de l'écriture: conscience, maîtrise, rigueur, importance de la forme. Un danger guette ce type de poésie: l'exercice de style, le jeu sur le langage, la virtuosité technique masquant le vide; une poésie formelle mais qui n'émeut pas.
Valéry, poète du travail et de la forme échappe à cet écueil, mais à la fin du