La versification
Vers pairs
• L’alexandrin est un vers de 12 syllabes.
Vi/vez/froi/de/Na/ture/et/re/vi/vez/sans/cesse (Alfred de Vigny)
• Le décasyllabe, vers de 10 syllabes, souvent utilisé dans la poésie lyrique.
Es/toc/d’ho/nneur/et/ar/bre/de/vail/lance (Eustache Deschamps)
• L’octosyllabe, vers de 8 syllabes fréquent dans la poésie lyrique.
Du/temps/que/j’é/tais/é/co/lier (Alfred de Musset)
Vers impairs, convenant à l’expression de sentiments complexes.
• L’ennéasyllabe, vers de 9 syllabes, rendu célèbre par Verlaine.
De/la/mu/sique/a/vant/tou/te/chose (Paul Verlaine)
• L’heptasyllabe, vers de 7 syllabes qui permet l’accélération du rythme.
Ce/lui/qui/croy/ait/au/ciel (Louis Aragon)
Vers libres. Apparus dès la fin du XIXe siècle, ils n’obéissent à aucune contrainte, ni accent fixe, ni rimes obligatoires.
Calme jardin
Grave jardin,
Jardin aux yeux baissés au soir. (Léopold Sédar Senghor)
La mesure du vers |
Le compte des syllabes d’un vers est rendu délicat en raison de problèmes posés par :
• Le "e" muet qui s’élide dans 3 cas : en fin de vers, avant un mot commençant par une voyelle, devant un mot commençant par un "h" muet.
• La diérèse. On compte pour 2 syllabes 2 voyelles voisines comptant d’ordinaire pour une seule syllabe. Par exemple :
Dame du Ciel, Régente terrienne. (Villon)
• La synérèse. C’est l’inverse de la diérèse : on compte pour une seule syllabe 2 voyelles qui comptent d’ordinaire pour 2 syllabes.
Tu vis hier le Missouri/Et les remparts de Paris. (Laforgue)
Les sonorités du vers |
La rime, l’homophonie finale
• Nature de la rime. Alternance des rimes masculines (pas de "e" muet) et des rimes féminines (avec un "e" muet). Alternance des rimes vocaliques (terminées par une voyelle prononcée) et des rimes consonantiques (terminées par une consonne prononcée).
• Qualité de la rime
Rimes pauvres (un son identique) : "Fou/Vous"
Rimes suffisantes (2 sons identiques) : "Zéphyre/lyre"
Rimes riches