La vie du mili milo
Tout d’abord, de la ligne 1 à 8, c’est l’affolement d’Harpagon après le vol. Ces lignes sont constituées d’une succession de phrases exclamatives « au voleur !», « à l’assassin !», « au meurtrier ! » puis interrogatives « Qui peut-ce être ? », « Qu’est-il devenu ? », « Qui est-ce ? » qui donnent au texte un tempo vif et rapide illustrant l’attitude nerveuse et angoissée de l’homme. L’utilisation de figures de style et plus particulièrement de gradations « au voleur ! à l’assassin ! » (l.1) «je suis perdu, je suis assassiné » (l.2) témoignent de son état d’affolement. La métaphore « on m’a coupé la gorge »(l.2) implique que le vol de sa cassette est le synonyme de sa mort. Aussi, la didascalie « il se prend lui-même le bras » souligne la folie d’Harpagon qui ne parvient plus à se contrôler contrairement à la phrase qui suit : « Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, et ce que je fais » (l.7) qui montre clairement que le locuteur (Harpagon) est conscient de ses actes. Cependant, il n’est pas toujours maître de lui-même alternant périodes de folie et de lucidité (cf. découpage tripartite).
De la ligne 8 à 17, la lamentation et l’avarice sont mises en avant. Molière utilise les interjections « Hélas ! » (l. et « Euh ? » qui soulignent son désarroi face au vol dont il a été victime. L’emploi répété de pronom de la première personne « je » avec 6 occurrences (l.9,10,12,16) ainsi qu’avec les 16 occurrences des adjectifs possessifs : « me » (l.13), « ma » (l.10) et « mon »(l.8,9,10,13,16) reflète d’un travail sur soi-même, d’une analyse. Il utilise aussi des hyperboles comme « tout est fini pour moi » (l.10) ou « je n’ai plus que faire au monde » (l.10-11) ainsi que le champ lexical de la mort composé de « meurt », « mort », « enterré », « ressusciter », « tout est fini » qui