La ville d’alger, entre modernité et identité communautaire
La ville d’Alger, entre modernité et identité communautaire.
Le vieillissement du patrimoine à Alger est une réalité. La plupart des immeubles de la métropole algéroise sont dans un état de délabrement avancé. La fin de la colonisation va entrainer le départ de 300000 Européens de la capitale, remplacés immédiatement par la population algérienne. Rapidement, les infrastructures de la capitale seront débordées. Il fallait vite répondre aux besoins de la population qui affluaient massivement. La périphérie va constituer le moyen pour résoudre la crise du logement. Mais l’extension de la ville d’Alger va entrainer un processus de dégradation, un phénomène qui se traduira par un surpeuplement et une ségrégation sociale des plus manifestes. Même si certains quartiers de la capitale sont restés en l’état, le gouvernement Algérien a décidé de sauvegarder son patrimoine et a lancé une politique de reconstruction et de restauration, qui s’inscrit dans une dynamique de mondialisation et de modernité. Un quartier des affaires va se construire et qui s’étend du quartier du premier mai au quartier des Annassers. Cette opération s’inscrit dans le Grand Projet Urbain d’Alger.
Mais face à cette restructuration de la ville algérienne pour intégrer cette modernité et pour avoir une image internationale, le gouvernement va exclure un pan de la société : de nombreux quartiers seront laissés à l’abandon, ce sont surtout des quartiers populaires, où la jeunesse est très importante et où « l’ancrage urbain de l’islam politique » est manifeste. Ces quartiers vont constitués un espace communautaire : la « Houma ».
C’est dans ce contexte que je décrirai le quartier de la ville d’Alger, la Casbah (inscrite depuis 1992 au patrimoine mondial de l’UNESCO), il s’agit de voir les caractéristiques de cet espace semi-privé qui constitue cette « houma », une identité