La vénus d'ille de prosper mérimée
I] Comparez les deux personnages féminins qui gravitent autour de M. Alphonse (la Vénus noire et la Vénus blanche). Qu’est-ce qui les rend à la fois différentes et semblables ? Quel rôle jouent-elles dans la narration ?
Monsieur Alphonse de Peyrehorade est le fils d’un archéologue passionné. Tout au long du récit, deux présences féminines l’entourent. Tout d’abord, la Vénus de son père, la statue découverte dans le petit village. La seconde c’est la sienne, sa fiancée, Mademoiselle de Puygarrig. Ces deux « Vénus » jouent un rôle majeur dans la narration. L’une, la statue, paraît si réelle, si vivante. Cette Vénus là, malgré le fait que ce soit une statue, provoque la peur et l’incompréhension. D’un côté, on est ébloui par la douceur de son regard et la finesse de ses traits. Cependant, de l’autre côté, elle est remplie de mystère, de peur. Les paysans superstitieux racontent des histoires à couper le souffle sur cette statue. C’est là ou intervient l’irréel, le surnaturel, le fantastique de la nouvelle. Son côté humain est effrayant, glaçant et agace même le lecteur. Véritable énigme, cette statue est un mélange de bonté et de cruauté, de douceur et de méchanceté. C’est pourquoi elle fait référence à une « Vénus noire », qui est un parfait paradoxe, puisque Vénus est déesse de l’Amour chez les Romains, symbole de paix et de joie. D’autre part, on trouve la « Vénus blanche », c’est à dire Mademoiselle de Puygarrig qui inspire la fraîcheur, la joie. C’est le symbole de l’amour à travers la nouvelle, de part sa relation avec Monsieur Alphonse. Image même du réel, elle possède cependant un côté mystérieux. Séduisante et délicate, sa sincérité et son naturel se mêlent à sa malice et elle inspire étrangement la « Vénus noire ». On peut donc dire que ces deux Vénus sont à la fois différentes et semblables. Leur physique est quasi identique, et le mystère les enveloppe. Cependant, la « Vénus noire » est la représentation