La genetique de la globalisation financière
Nous la commençons par une première phase, de l’antiquité au XIXe siècle, durant laquelle des échanges transfrontaliers de flux financiers se pratiquaient entre les habitants de la planète, préalablement à l’émergence du capitalisme financier libéral. C’est ce que nous appelons : la mondialisation financière avant la globalisation financière (section 1.). Ensuite, notre analyse s’étend du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle, lorsque - avec la première révolution industrielle, qui était à la fois une résultante et un stimulateur du développement de la finance de marché, en Angleterre, en Europe, puis en Amérique - le monde a connu les premiers pas de la globalisation financière (section 2.). Par la suite, nous nous penchons sur la période de l’entre-deux-guerres et des Trente Glorieuses, c’est-à-dire de 1914 à 1973 (section 3.), où l’hostilité des conflits internationaux a …afficher plus de contenu…
Leur capital était ouvert aux investisseurs domestiques et étrangers, vu que la république des Provinces-Unies ouvrait ses portes aux afflux des capitaux apportés par les riches bourgeois protestants persécutés par les catholiques. Aussi, elles étaient localisées à l’extérieur des frontières géographiques de la république, d’où leur aspect transnational. Fortes de ces attributs, la VOC et la GWC peuvent être considérées comme les premières formes des entreprises multinationales modernes. Sauf que, de nos jours, les sociétés, actrices de la globalisation financière, sont mues, principalement, par l’intérêt économique et obéissent à la loi du marché. Elles sont donc des opératrices économiques au premier chef. Tandis que la compagnie néerlandaise des Indes orientales, agissait dans les colonies comme un Etat-marchand. Elle frappait sa propre monnaie, disposait d’une