La nouvelle « Coco » de Guy de Maupassant paraît d'abord dans la revue Le Gaulois du 21 janvier 1884, puis dans le recueil Contes du jour et de la nuit en 1885. Il s'agit d'un récit réaliste, plein de petits faits vrais, évoquant un événement à la fois banal et exceptionnellement choquant, dans une ferme à la campagne : la persécution d'un animal par un jeune paysan. Nous nous demanderons comment ce récit transmet une vision cruelle de l'Homme. Nous évoquerons tout d'abord l'art de la nouvelle : sa construction, particulièrement travaillée, vise à produire un effet. Puis, nous montrerons que la description mêle les registres et révèle une vision de l'Homme assez sombre.Dans « Coco », le récit est très élaboré, dense et organisé en vue d'une fin saisissanteEn effet, ce récit d'une histoire banale est structuré et …afficher plus de contenu…

L'alternance de ces points de vue permet à la fois de nous faire entrer dans les pensées de cet enfant tortionnaire qui ne comprend pas pourquoi on gaspille du temps et de l'argent pour un animal, et, en même temps, de montrer que personne ne se soucie vraiment du cheval ni ne cherche à comprendre ce qui s'est passé.Cet art du récit, qui concentre le temps, l'action et l'espace, donne une certaine vision de la « réalité » sociale et de l'Homme.La nouvelle brosse une peinture réaliste, grinçante et pessimiste de l'HommeTout d'abord, Maupassant propose un tableau de mœurs campagnardes, ancré dans le …afficher plus de contenu…

20-22) qui appartiennent au lexique de la maladie, de la vieillesse et de la douleur. A l'inverse, le paysan adolescent Isidore qui s'occupe de Coco tient, tant au physique qu'au moral, davantage de la bête que de l'humain. Ainsi, ses cheveux, durs et hérissés, évoquent le crin et Maupassant nous le décrit comme un balourd sans grâce (« maigre, haut sur jambes, sale ») doublé d'un goujat brutal et qui s'exprime