Protection de l’enfance

Présentation du lieu de stage J’ai effectué mon stage dans une maison d’enfants à caractère social (MECS). Ce lieu accueille environ soixante jeunes, âgés de cinq à dix-neuf ans. Ils sont généralement appelés « enfants » par les professionnels. Ils sont répartis en quatre unités de vie mixtes, en fonction de leur « maturité émotionnelle » : les enfants (unité 1), les préados (unité 2), les ados (unité 3), les grands ados (unité4). Ces enfants qui ont été déplacés de leur famille pour des raisons de maltraitante physique et/ou psychique. Parfois ce sont les parents qui ont demandé le placement de leur enfants, afin d’avoir un soutien éducatif, et dans d’autres cas, c’est la justice qui s’est saisi de la situation car l’enfant était en danger au sein de la famille. Dans tous les cas, l’enfant reste en contact avec ses parents, autant que cela est possible.
Les séjours au foyer durent en moyenne plusieurs années. Les aménagements du placement ou les retours en familles sont fréquemment des échecs. Ceux-ci semblent intervenir pour les professionnels, plus pour des raisons de politique économique, ou par adhésion au discours parental, que pour l’intérêt de l’enfant. Cette représentation semble partagée par tous, autant par les travailleurs sociaux, que par les cadres. J’ai fini par adhérer à cette représentation institutionnelle et il a fallu que je quitte l’établissement pour pouvoir penser et interroger cette forme de désespérance et de constat d’impuissance.
L’équipe de cette MECS comprend un directeur et deux chefs de service qui encadrent les quatre équipes d’éducateurs affectées respectivement à une unité de vie, et des surveillants de nuit. Une institutrice, une éducatrice et quelques bénévoles, constituent un service pédagogique qui gèrent les temps périscolaires. Des assistantes sociales s’occupent du service d’accompagnement familial chargé de travailler en partenariat avec les familles. Elles tentent