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Le terme autobiographie est apparu au début du XIXe siècle. Il est formé de trois mots grecs : graphein (écriture), bios (vie) et autos (par soi-même). Philippe Lejeune a défini ce terme dans L’Autobiographie en France : « Nous appelons autobiographie le récit rétrospectif en prose que quelqu'un fait de sa propre existence, quand il met l'accent principal sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité. »
L'écriture autobiographique concerne tous les récits de vie : il peut s'agir de la vie d'une personne réelle (par exemple un écrivain) ou de la vie d'un personnage fictif.
Selon Philipe Lejeune, on trouve derrière l’autobiographie un « pacte » conclu entre le lecteur et l’auteur : l’autobiographe prend un engagement de sincérité et, en retour, attend du lecteur qu’il le croie sur parole. C’est le « pacte autobiographique ». L’auteur doit raconter la vérité, se montrant tel qu’il est, quitte à se ridiculiser ou à exposer publiquement ses défauts. Seul le problème de la mémoire peut aller à l’encontre de ce pacte.
Ecrire son autobiographie pour soi, mais aussi pour les autres :
La volonté de laisser un témoignage, de lutter contre l’oubli. La nécessité de se soulager, de se libérer d’un poids, voire de se confesser. L’envie de s’analyser pour mieux se connaître, de dresser une image de soi, un bilan de sa vie, de se remettre en question. L’obligation de se justifier, être mieux compris. La possibilité de l’utiliser pour défendre un point de vue ou transmettre un message. La possibilité de se créer une image, une apparence voulue et de la présenter au lecteur, c’est un moyen de faire changer le regard des autres sur sa personne, une sorte d’influence (mais le pacte de la sincérité est brisé). L'envie d'être reconnu. La possibilité de se remémorer des éléments qu’on a oubliés : nostalgie du passé (la famille, l'enfance « le Paradis perdu » Baudelaire)
+ plaisir de lire, l'idée de