Le beau peut-il être utile ?
Tout d’abord, pour un être vivant, le critère du beau semble résulter de la parfaite adaptation de la forme à la fonction. Telle est la pensée d’Aristote : une chose est belle si elle remplit parfaitement son but : un beau cheval de course est fait pour courir vite, un beau couteau est utilisée pour bien couper, une belle femme est proportionnée pour faire des enfants. La beauté est une forme adaptée à sa fin. Cela permet de donner un critère objectif de beauté. Il s’agit là d’une beauté finalisée, qui confonds choses naturelles et choses artificielles. Or, si les choses artificielles servent à quelque chose, il est moins évident d’assigner une fin objective à un être naturel (ex : la fin d’un arbre ou d’un ruisseau ?). La beauté objective confond le beau et l’utile. Mais la beauté semble aussi liée à la jeunesse, à la santé et à la vitalité. Pour finir, le sentiment du beau est subjectif et dépends des goûts relatifs aux époques et civilisation. Lalo dit : « Ce que nous appelons beau dans la