Stries ou jsg
Il existe une pression énorme sur la Banque centrale européenne [BCE], afin de la pousser à intervenir davantage. Or, sa réponse semble être pour l'heure : nous ne pouvons pas nous engager de façon très forte pour soutenir les Etats sans avoir des assurances concrètes et crédibles sur les stratégies de redressement à moyen terme. Elle veut être sûre, à raison, qu'elle n'exonère pas les Etats de prendre leurs responsabilités.
Vous semblez appeler à une intervention accrue de la BCE ?
Nous constatons juste qu'aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les banques centrales font preuve de plus de flexibilité monétaire. Or, parmi les critères de méthodologie pour évaluer un Etat, nous prenons en compte la flexibilité monétaire, pour l'heure, limitée... Vous distinguez les pays pouvant être dégradés d'un cran, comme l'Allemagne, et ceux menacés d'un recul de deux crans, comme la France...
Nous nous intéressons aux perspectives à moyen terme et aux performances sur longue durée. Concernant la France, nous avons déjà souvent commenté la dégradation de son commerce extérieur : pour les exportations, la contre-performance est claire et durable. De plus, les besoins de refinancement des banques françaises dans les dix-huit mois sont très élevés. Nous avons aussi beaucoup de mal à rejoindre les prévisions du gouvernement, quand il table sur une croissance autour de 2 % sur la période 2013-2016.
S & P n'outrepasse-t-elle pas son rôle en faisant des recommandations politiques ?
Nous ne disons pas qu'il faut couper dans telle ou telle dépense, c'est du ressort des