Un dimanche d’été, des jeunes hommes accompagnés de leurs amies, après une promenade sur les berges de la Seine, se retrouvèrent pour un déjeuner dans une guinguette au bord de l’eau.
Ils s’installèrent sur la terrasse, là, une table se dressait au milieu où il y avait des verres, des bouteilles de vin et une coupe de fruits.
Plusieurs personnes déjeunaient déjà.
Deux d’entre eux portaient le costume des canotiers.
Ils avaient un chapeau en paille entouré d’un petit ruban noir et un mince maillot de coton blanc sans manche qui découvrait leurs bras robustes comme ceux des gladiateurs. C’étaient deux solides gaillards, l’un sur une chaise assis à califourchon qui riait aux éclats, l’autre accoudé à la rambarde presque somnolent. Visiblement, le repas avait été bien arrosé…
L’ambiance était conviviale et un petit air de musique bourdonnait aux oreilles.
Une dame jouait avec son chien et au fond des bourgeois, en tenue de ville, discutaient.

Soudain, un cri vint perturber ce paisible moment.
L’homme, accoudé à la rambarde, avait perdu l’équilibre et était tombé dans le vide quelques mètres plus bas.
Surpris et stupéfaits, les invités qui n’avait pas vu la scène, se précipitèrent pour voir par-dessus
Un homme, au chapeau melon, s’écria: « est-il mort, blessé ? »
La dame au chien sanglotait, en répétant : « ce n’est pas possible, ce n’est pas possible, je ne… »
L’autre canotier dit, alors : « il ne bouge plus et ses yeux sont fermés ».
Une autre convive, tenant sa tête dans ses mains : « c’est affreux, vite de l’aide, un docteur… ».
Un homme, qui était au fond, portant un chapeau haut de forme, s’approcha et dit : « je suis médecin,.. ».

Par chance, sous la terrasse, le propriétaire avait stocké du foin afin de nourrir ses animaux, et notre homme était étalé de tout son long dans cette paille.
Et quelle ne fut pas la surprise des invités en entendant des ronflements ; notre homme s’était endormi. Les quelques verres pris au cours du repas