Le capitalisme, un système de crises
Écrit par Peter Delsing Lundi, 21 Juillet 2008 22:44
Si les marxistes condamnent le capitalisme, ce n’est pas seulement en réaction face aux injustices. Certes, nous pensons que les bas salaires que les entreprises donnent à l’heure actuelle à certains travailleurs sont inadmissibles, tout comme le fait que de plus en plus de gens vivent dans la pauvreté. Mais nous pensons aussi que, derrière la régression sociale, il y a un mécanisme profond qui est la cause réelle de tous les problèmes.
Au milieu du 19e siècle, Karl Marx, le fondateur du socialisme scientifique, a mis à nu les lois fondamentales du capitalisme. Evidemment, le capitalisme de ce temps-là était très différent du capitalisme d’aujourd’hui. Mis à part une activité agricole encore importante, la production était concentrée dans les mines, la métallurgie et le textile. Le développement du capitalisme s’est traduit par d’énormes progrès technologiques et une organisation plus efficace du travail par une augmentation énorme de la productivité du travail. En moins de temps, on peut fabriquer davantage de produits. Du point de vue de la production de richesses, le capitalisme a représenté un grand pas en avant en comparaison avec le système féodal des grands propriétaires terriens, des rois, de l’église et des paysans pauvres et exploités.
Mais, depuis une trentaine d’années, le niveau de vie de la classe des travailleurs est mis à mal par le capitalisme néolibéral. Les marxistes disent que - à l’intérieur d’un système de propriété privée des entreprises, des machines et des terrains - cette crise est « inévitable ».
Spontanément, beaucoup de gens rejettent l’idée que la société est soumise à des « lois objectives d’évolution ». Nous pouvons quand même décider de ce que nous faisons ou ne faisons pas. C’est juste, mais là où nous n’avons pas le choix, c’est que nous avons besoin de nourriture, de logement et de vêtements pour survivre. De plus, la plupart des gens