Le cinéma français des années 50 et la nouvelle vague
Introduction.
Cf. La Nouvelle vague: une école artistique, Michel Marie, 2009
René Predal, Cinquante ans de cinéma français, Nathan, 1996
Jean Michel Frodon, L'Age moderne du cinéma français : de la nouvelle-vague à nos jours, Flammarion, 1995.
On parle souvent de cette période comme d'un âge d'or essentiellement parce que la fréquentation des cinémas étaient énorme par rapport à aujourd'hui (plus du double). D'un côté c'est compréhesible car la TV ne concurrencait pas encore le cinéma: il avait le monopole sur les loisirs de masse. De plus, la période étant prospère et le niveau de vie s'améliorant, la population française développe un goût pour le cinéma.
I| La qualité française?
Il s'agit d'une expression péjorative dénoncant un cinéma populaire très bien fait mais manquant d'ambition, un cinéma de technicien c'est-à-dire très professionnel mais qui n'invente rien de nouveau.
Il a eu une rupture historique mais le style cinématographique ne la suit pas: il y a encore beaucoup d'adaptations, la psychologie des personnages est très marquée, les tournages se font encore dans les studios etc.
C'est essentiellement un cinéma de scénaristes. Ex: Jean Avrenche, s'occupant de la trame narrative, et Pierre Bost, dialoguiste, collaboreront pendant une vingtaine d'années ce qui leur vaudra d'être le symbole de cette qualité française. Leur prinipale ennemi étant François Truffaut qui les descendra dans son article Une Certaine tendance du cinéma français en1954.
Le réalisateur Claude Autant-Lara travailla beaucoup avec eux ayant une sensibilité, un gout de l'insolence, du rejet des hiérarchies sociales en commun.
La Traversée de Paris, Autant-Lara, 1956 : traite du marché noir pendant l'occupation et est l'un des premiers films à montrer les mesquineries de gens malhonnêtes. Ce film révèlera Bourvil en tant qu'acteur.
II| Des cinéastes en marge.
1. Max Ophuls (1902-1957).
Allemand, il