Le classicisme
1. Définition et étymologie
Au 17éme siècle le mot classique du latin classici désigne les auteurs anciens grecs et latins dignes d’être étudiés comme les modèles. Les écrivains du règne de Louis 14 se considéraient eux-mêmes comme des Modernes. Mais dès la fin du siècle, on considérait que les meilleures d’entre eux pouvaient égaler les anciens. Au début du 19éme siècle, les jeunes romantiques ont utilisé le mot classique dans leur polémique pour dénoncer une tradition qui leur semblait devenu stérile.
Le classicisme est un mouvement littéraire et culturel très lié au règne de Louis XIV, représentant fameux de la monarchie absolue et de la centralisation politique.
2. Origines et fondements
C'est le romantisme qui, en rejetant les principes esthétiques hérités du XVIIe et du XVIIIe siècle, crée a posteriori le terme de classicisme
La centralisation monarchique qui s'affirme dès 1630 dans le domaine politique sous l'autorité de Richelieu d'abord, puis de Mazarin et de Louis XIV a des conséquences dans le domaine culturel avec la création de l'Académie française en 1635, puis d'autres Académies qui inventent alors une esthétique fondée sur des principes assez contraignants qui amèneront la critique moderne à assimiler, de façon souvent réductrice, classicisme et respect des règles qui doivent permettre la production d'œuvres de goût inspirées des modèles de l'art antique marqués par l'équilibre, la mesure et la vraisemblance.
Pendant le Moyen Âge et surtout à la renaissance, on n'a cessé d'admirer le génie des anciens. Les écrivains classiques, à leur tour, les imitent car ils pensent que les grands auteurs de l'antiquité avaient atteint la perfection, prouvée selon eux par la durée de leur renommée. Molière a ainsi imité Plaute, Racine Sénèque, La Fontaine le fabuliste grec Esope.
La grande question du XVIIe siècle est la question religieuse. Les écrivains classiques sont donc nécessairement pétris de culture religieuse. Certaines