Tournier, J-M. Le vivant décodé. Quelle nouvelle définition donner à la vie ? EDP sciences, France, 2005.

Le processus sur lequel je me suis penchée est celui du clonage. Mais qu’est-ce donc que le clonage ? En apparence, il s’agit d’un terme utilisé et connu du plus grand nombre. Cependant, cela n’est pas aussi simple et évident qu’il n’y paraît, car cette notion est complexe autant d’un point de vue scientifique que d’un point de vue philosophique, éthique.
Il existe deux sortes distinctes de clonage. Premièrement le clonage thérapeutique ou transfert nucléaire à visée thérapeutique et deuxièmement le clonage reproductif. Nous nous attarderons plus longuement sur ce dernier.
Le clonage est le fait de transférer des noyaux de cellules embryonnaires dans des ovocytes énucléés. Il est donc possible actuellement de produire un autre individu quasi-similaire génétiquement à un autre et cela à partir d’une cellule. Suite à cela, nous pouvons affirmer que le clonage des mammifères est né. Et un fait en entraînant un autre, nous sommes forcés d’admettre que le clonage humain devient dès lors, de l’ordre du possible. Pour créer un clone, semblable à un autre individu que l’on nomme le préclone, il faut prendre une cellule adulte différenciée dont le noyau est introduit artificiellement dans un ovocyte énucléé, l’ovocyte étant une cellule sexuelle femelle. Le développement embryonnaire est alors enclenché suite à une décharge électrique provoquée entre la cellule adulte différenciée et l’ovocyte. Au stade de blastocyste, c’est-à-dire de la blastulation, l’embryon a atteint un degré de segmentation adéquat, il est alors implanté dans l’utérus d’une mère porteuse. Cela amènera à la naissance d’un petit être ayant le même ADN nucléaire que son préclone. C’est le 5 juillet 1996 que le premier mammifère a été cloné. Il s’agit d’une brebis plus connue sous le nom de Dolly. À partir de ce premier clonage reproductif, d’autres espèces animales clonées ont vu le jour,